Une aventure inoubliable

Nous nous retrouvons mercredi matin au pied du massif de la Sainte Baume. Le ciel est couvert lorsque nous partons. Sur nos vélos et chargés de nos sacs, notre progression est lente sur des chemins caillouteux plus adaptés à la marche qu’au VTT.

Malgré une erreur de lecture de carte qui nous coûte 100 mètres de dénivelé et un gros coup dans le moral, il n’est pas question de s’arrêter maintenant. Nous continuons donc notre périple en empruntant un chemin goudronné qui nous permet de rattraper notre retard, mais nous avons un problème : la roue arrière de Matteo est sérieusement voilée. A l’occasion d’une pause à proximité du village de Rougiers, nous remarquons que de nombreux rayons de la roue en question sont dévissés de la jante. Nous les resserrons, mais la roue demeure voilée. Sans aucune autre solution à court terme, nous repartons. L’état de la roue de Matteo n’empire plus, mais il commence à pleuvoir lorsque nous longeons le canal de Provence. Arrivés à Saint Maximin, nous nous réapprovisionnons et dressons un croquis architectural de la Basilique Sainte Marie-Madeleine. Quand nous repartons, la pluie s’intensifie et Augustin peine à suivre, mais le lieu de bivouac n’est plus très loin. Après une pause pour remplir nos gourdes, nous y arrivons enfin, trempés, mais soulagés de s’arrêter. Le montage du camp, la préparation du repas et la révision de petits soucis techniques sur les vélos s’organisent simultanément. Après un bon repas et une veillée, nous nous endormons épuisés par cette journée.

Il a plu toute la nuit, mais cela a cessé aujourd’hui. 

Tout le monde a bien dormi, et le petit déjeuner s’organise rapidement. Après avoir plié le bivouac, nous repartons dans la joie du beau temps qui nous accompagne ce matin. Nous arrivons rapidement au village de Bras, où une pause nous permet de faire le plein de nos gourdes et de dresser des croquis architecturaux de l’église ainsi que d’une fontaine. Nous repartons et Augustin commence à peiner sur le faux-plat. Quelques montées laissent peu à peu place à une sacrée descente au cours de laquelle Augustin découvre enfin son problème de freins. En effet, deux chutes successives assez impressionnantes l’épargnent heureusement. Il s’en sort avec des éraflures aux jambes et un short troué. En bas de cette descente, nous nous arrêtons au village de Châteauvert. Cette pause nous permet de dresser des croquis, de réparer les freins d’Ezéchiel et Augustin, et de désinfecter les blessures de ce dernier. Nous repartons tant bien que mal, et la montée nous met à rude épreuve jusqu’au village de Barjols. Une fois arrivés, une pause nous permet un temps de répit, mais le plus dur reste à venir. Nous nous ravitaillons et dressons divers croquis puis nous repartons. La montée entre Barjols et Pontevès nous éprouve physiquement, cela n’en finit plus, mais notre joie à l’arrivée est proportionnelle à notre effort passé. Le bivouac s’organise en parallèle avec la cuisine et la veillée. 

Nous partageons un bon repas : au dessert, les chamallows grillés et les brownies nous permettent de fêter dignement l’anniversaire d’Hayden. Le repas laisse place à la veillée, à l’issue de laquelle nous allons nous coucher. 

Au petit matin, le petit déjeuner et le rangement du bivouac se déroulent avec une efficacité remarquable. Sur le chemin entre les deux Bessillons, montées et descentes se succèdent et nous avançons à bon rythme jusqu’à ce que la roue arrière d’Ezéchiel crève. Le changement de chambre à air reste plutôt rapide et nous repartons promptement. Nous rencontrons bien plus de chemins que n’en prévoyait la carte, ce qui nous vaut quelques hésitations. Nous faisons alors étape au village de Correns, pour y réaliser un croquis du fort Gibron. Nous montons à la croix de Basson qui nous offre une vue imprenable. Baptiste met à l’œuvre ses talents de dessinateur sur un magnifique croquis panoramique. Après la pause déjeuner, nous prenons la direction de Montfort, il ne reste que quelques kilomètres à parcourir. La patrouille avance plus rapidement que prévu, si bien que nous arrivons en avance. Cela nous permet de nous rafraîchir dans un ruisseau, avant de fabriquer un autel pour la messe célébrée sur place par notre conseiller religieux.

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